New USMCA will replace NAFTA but did we surrender too much?
Early last
month I wrote that the NAFTA negotiations could result in a similar deal that
sports a new name. That happened over the last weekend and while there is
a long way to go to ratify the United States, Mexico, Canada Accord, a deal is
in place. The results will be analyzed for months, but upon first glance
it is clear that government negotiators surrendered more than they had hoped to
in order to meet the deadline that was needed for the USMCA to be ratified
before elections in the US and Mexico.
To be clear,
this has been a very difficult process and although many Canadians may be
relieved that a deal was reached, there were a lot of promises from the
government that didn’t make it in. Some analysts are suggesting that
instead of getting a better deal, we seem to be getting a new name, but a worse
deal.
Dairy and egg
producers are among the biggest losers, but they are not alone in feeling
disappointed. What began as negotiations that promised to defend dairy, poultry
and egg farmers and to bring in new progressive measures such as a gender
chapter, a chapter on the rights of Indigenous peoples, and stronger
environmental protections, ended with all those items on the cutting room floor.
Instead, there
are major concessions that will hurt dairy, poultry and egg farmers and
producers which will restrict Canadians’ access to locally produced food and
could put food safety at risk. Now, Canadians will have to be more
careful to ensure that the milk they are drinking is safe and doesn’t include
additives like bovine growth hormones. The deal also gave the US a major
concession on our poultry and egg industry. We know that many farmers already
feel undervalued by government policies and this deal will only add to that
sentiment – with good reason.
Worse, the new
deal failed to get any assurances that the US will lift aluminum and steel
tariffs which could result in the loss of at least 6,000 jobs. While there is
hope that this might be a pressure tactic to coerce Canada to ratify the deal,
there is no guarantee of that and many people’s livelihoods hang in the balance.
The deal will
make medication even more expensive because it extends the protection for
biologic drugs from 8 to 10 years. That will only increase drugs costs for
Canadians living with rheumatoid arthritis, Crohn’s and other chronic
conditions. Ultimately, the deal will increase costs for public and private
drug plans by tens of millions of dollars every year.
There are
implications for intellectual property, copyright protection, and the
deal did nothing to remove the Buy American policy that many state and local
governments employ. This amounts to protectionism and it is difficult to
see how leaving that measure intact amounts to ‘free trade’.
It is widely
reported that Canada and Mexico took a do no harm approach to negotiations, but
it also clear that concessions ruled the day. There is great relief that
the auto industry wasn’t impacted significantly as job losses in that sector
could have been catastrophic. Despite that, we appear to have accepted a deal
that leaves us worse off than the one we are replacing.
Le nouvel AEUMC remplacera l’ALENA, mais les concessions que nous avons consenties sont-elles excessives?
Au début du mois dernier, j’ai écrit
que les négociations de l’ALENA pourraient aboutir à une entente semblable,
portant un nouveau nom. C’est ce qui s’est produit la fin de semaine dernière
et bien qu’il reste un long chemin à parcourir avant de ratifier l’Accord
États-Unis-Mexique-Canada, une entente a été conclue. Les résultats seront
analysés pendant des mois, mais à première vue, il est évident que les
négociateurs du gouvernement ont consenti plus de sacrifices qu’ils ne
l’espéraient afin de respecter l’échéancier nécessaire à la ratification de
l’AEUMC avant les élections qui se tiendront aux États Unis et au Mexique.
Soyons clairs : ce fut un processus
très difficile et bien que de nombreux Canadiens sont soulagés qu’un accord ait
été conclu, de nombreuses promesses du gouvernement ne s’y retrouvent pas.
Selon certains analystes, il ne s’agit pas d’une meilleure entente. Il s’agit
plutôt d’une entente pire, mais qui porte un nom différent.
Les producteurs de lait et d’œuf
sont les plus grands perdants, mais ils ne sont pas les seuls à être déçus. Les
négociations ont débuté avec des promesses concernant la défense des
producteurs de lait, de volaille et d’œufs et l’introduction de nouvelles
mesures progressistes, telles qu’un chapitre sur l’égalité des sexes, un
chapitre sur les droits des peuples autochtones et des protections
environnementales plus strictes, mais aucun de ces sujets ont été complétés.
Au lieu de cela, d'importantes
concessions vont porter préjudice aux producteurs et aux producteurs de
produits laitiers, de volaille et d'œufs, qui restreindront l’accès des
Canadiens à des aliments produits localement et qui pourraient même compromettre
la salubrité des aliments. Dorénavant, les Canadiens devront faire preuve de
vigilance pour s’assurer que le lait qu’ils consomment est sûr et ne contient
pas d’additifs comme des hormones de croissance bovines. L’entente a également
permis aux États-Unis d’obtenir une concession majeure de la part de notre
industrie de la volaille et des œufs. Nous savons que de nombreux agriculteurs
sentent déjà que leur contribution est sous-estimée par les politiques
gouvernementales; cette entente ne fera qu’exacerber ce sentiment, à juste
titre d’ailleurs.
Pire encore, la nouvelle entente n’a
pas permis au Canada d’obtenir l’assurance que les États-Unis allaient
supprimer les droits de douane imposés sur l’acier et l’aluminium, ce qui
pourrait se traduire par la perte d’au moins 6 000 emplois. On espère qu’il
s’agissait d’un moyen de pression pour contraindre le Canada en vue de la
ratification de l’entente, mais il n’y a aucune garantie à cet égard et le
gagne-pain de nombreuses personnes est en jeu.
L’entente rendra les médicaments
encore plus coûteux parce qu’elle fera passer de huit à dix ans la protection
dont bénéficient les médicaments biologiques. Cela entraînera donc une
augmentation des coûts pour les Canadiens atteints de polyarthrite rhumatoïde,
de la maladie de Crohn et d’autres maladies chroniques. En fin de compte,
l’entente fera augmenter de dizaines de millions de dollars chaque année les
coûts pour les régimes d’assurance-médicaments publics et privés.
L’entente aura des répercussions sur
la propriété intellectuelle et sur la protection du droit d’auteur. En outre,
elle ne contient aucune mesure pour supprimer la politique d’achat aux
États-Unis adopté par de nombreux gouvernements locaux et étatiques, ce qui
équivaut à du protectionnisme. Il est difficile de comprendre comment le statu
quo à cet égard représente du « libre échange ».
Il a été largement
rapporté que le Canada et le Mexique ont adopté une approche ne causant aucun
préjudice dans le cadre des négociations, mais il est également évident que de
nombreuses concessions ont été consenties. Ce fut un soulagement de
constater que l’industrie automobile n’a pas été touchée de manière
significative parce que des pertes d’emploi dans ce secteur auraient pu
s’avérer catastrophiques. Malgré tout, nous semblons avoir accepté une entente
pire que celle qu’elle remplace.