A made in Canada solution to replace aging fighter jets
Carol Hughes, MP
Nineteen years ago, Canada’s fleet of CF-18 fighter jets began receiving upgrades to keep them in the air until 2020. It was believed that the CF-18s could bridge the gap until new fighter jets were acquired. With only a year to go, it is obvious that we won’t meet the timeline, and despite stop-gap measures that provided us with reconditioned planes, the replacements still haven’t been decided on.
Those who have followed the issue closely will recall that Canada had already committed to buy F-35 fighters. Those were being developed by Lockheed Martin who won a competition under the Joint Strike Fighter program in 2001. Under that program Canada is part of a group of countries paying for the development of F-35s. By 2010, we had announced our intention to buy 65 F-35 fighter jets.
The cost at the time was reported to be $9 billion dollars, but the number soon ballooned to $46 billion. With big discrepancies between the estimate and the projected cost, the F-35s became a political football. By the time the 2015 election was underway, the current government was running on a promise to scrap the purchase. Despite the campaign language, Canada still has a foot in the F-35 door and remain committed to the development agreement we signed under the Joint Strike Fighter program.
The difference now is that we are paying for research and development but aren’t necessarily buying the planes. If we do decide to go that route, as partners in the development process we will be able to buy the planes at a lower price and also compete for work associated with their production and long-term maintenance. While some contracts might help our aerospace sector, some are suggesting we should we be insisting on production inside Canada as well.
That’s what New Democrats are proposing now that we have opened our bid for new planes to a competition. This is an opportunity to acquire jets and also to help sustain a healthy aerospace industry in Canada. That will involve setting the criteria for the upcoming competition in a way that will prioritize the defence of Canadian territory and provide maximum benefits to the Canadian aerospace industry by giving extra weight to bidders willing to build those jets in Canada. It may be the only way to get a jet that truly meets our unique needs, such as the demanding conditions jets must perform in while defending our Arctic air-space.
Apart from technical need, it is encouraging to consider what could be achieved if Canada is able to build our own replacement jets. It could spur more work in the same way the National Shipbuilding Strategy bolstered our domestic shipbuilding industry. Replacement jets built in Canada, would provide much needed jobs in cities like Montreal and Winnipeg.
Most of all, the people who defend Canada deserve the best equipment available. That’s why after twenty years of stalling, something has to change. Successive governments have failed to meet the needs of Canada’s Air Force and the CF-18s have been pushed well past their normal operating life-span. It is also questionable whether the used Australian fighters we purchased will have any significant impact on extending the life of our current fleet. The competition is a good start. It is unfortunate it took four years to get it underway, but there is still a chance to ensure that as much work as can be done in Canada is. This is an opportunity to meaningfully renew the Royal Canadian Air Force and to grow the high-tech manufacturing sector of our economy at the same time.
Une solution canadienne pour le remplacement de la flotte vieillissante de chasseurs à réaction
Il y a 19 ans, des mises à
niveau ont commencé à être apportées à la flotte canadienne d’avions de chasse
CF‑18 afin d’en prolonger la durée de vie jusqu’en 2020. On estimait alors que
les CF‑18 seraient en mesure de servir jusqu’à l’acquisition de nouveaux avions
de chasse. Maintenant, un an avant la date butoir, on constate assez facilement
que l’échéance ne sera pas respectée. Nous avons beau disposer d’une flotte
provisoire d’appareils remis à neuf, aucune décision n’a encore été prise quant
au remplacement.
Ceux qui suivent de près la question
se souviendront que le Canada avait déjà pris l’engagement d’acheter des
chasseurs F‑35. Le concepteur de l’appareil, Lockheed Martin, avait obtenu le
contrat au terme de l’appel d’offres lancé en 2001 dans le cadre du programme
d’avions de combat interarmées. En tant que participant au programme, le Canada
est l’un des pays qui contribuent à la mise au point des F‑35. En 2010, le
Canada avait annoncé son intention d’acheter 65 chasseurs à réaction F‑35.
À l’époque, le coût était estimé à
9 milliards de dollars, mais il est vite passé à 46 milliards.
L’énorme écart entre l’estimation et le coût prévu a transformé le dossier en
patate chaude. Ainsi, dans la campagne électorale de 2015, le parti
actuellement au pouvoir a promis qu’il annulerait la commande s’il était élu.
Malgré tout ce qui s’est dit durant la campagne, le Canada fait toujours partie
du programme et compte encore respecter l’entente qu’il a signée dans le cadre
du programme d’avions de combat interarmées.
La situation
est différente, cependant, dans la mesure où nous n’allons pas nécessairement
acheter les avions, mais nous en finançons toutefois la recherche et le
développement. Si
nous finissons par demeurer dans le programme, à titre de partenaire dans la
mise au point de l’appareil, nous serons en mesure de bénéficier d’un prix
réduit et aussi de soumissionner les contrats de production et de maintenance à
long terme. Bien que tout contrat de travail puisse aider le secteur
aérospatial canadien, certains estiment qu’on devrait insister pour que la
production aussi se fasse au Canada.
Voilà ce que propose le Nouveau
Parti Démocratique en lançant un appel d’offres pour l’acquisition de nouveaux
avions. Nous avons l’occasion d’obtenir de nouveaux chasseurs tout en
contribuant à la vigueur de l’industrie aérospatiale au Canada. Pour ce faire,
il faudra dresser les critères de l’appel d’offres de manière à accorder la
priorité à la défense du territoire canadien et à générer les retombées
maximales pour le secteur aérospatial canadien en accordant une plus grande
considération aux soumissionnaires disposés à faire construire les appareils au
Canada. C’est peut-être même la seule façon pour nous d’acquérir une flotte
pouvant répondre à nos besoins particuliers, comme les rudes conditions
associées à la défense de l’espace aérien de l’Arctique canadien.
Il est par ailleurs encourageant de
songer à ce que nous pourrions accomplir si le Canada avait lui-même la
capacité de construire la nouvelle génération d’avions de chasse canadiens.
Cela pourrait générer plus de travail, tout comme la Stratégie nationale de
construction navale a renforcé le secteur canadien de la construction navale.
La construction des nouveaux chasseurs à réaction au Canada contribuerait à la
création d’emplois dont on a tant besoin à Montréal et à Winnipeg.
Mais surtout, celles et ceux qui
défendent le Canada méritent d’avoir du matériel de pointe. Manifestement,
après 20 ans de tergiversations, il est grand temps d’agir. Les partis qui
se sont succédé au gouvernement n’ont pas su répondre aux besoins de l’aviation
canadienne et les CF‑18 ont été poussés bien au-delà de leur durée de vie
opérationnelle normale. Qui plus est, on ignore encore si la durée de vie de
notre flotte actuelle aura réellement été prolongée par l’achat des chasseurs
usagés de l’Australie. En lançant un appel d’offres, nous pourrions au moins
mettre les choses en branle. Il est dommage qu’il ait fallu attendre quatre ans
pour le faire, mais nous avons encore la chance de nous assurer que le plus de
travail possible puisse se faire au Canada. Ce serait l’occasion parfaite de
donner un sérieux coup de neuf à l’Aviation royale canadienne tout en stimulant
la croissance du secteur de production de pointe au Canada.